La Chambre d’agriculture de l’Aveyron organise 4 journées Innov’Action en 2019 qui auront lieu :
– Vendredi 11 octobre à 14h chez Thierry ASSIER à RULLAC-STCIRQ
– Mardi 19 novembre de 9h30 à 17h à la Ferme du pôle de formation de Bernussou à VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE
– Jeudi 12 décembre de 10h à 12h chez Lucie et Nicolas RAYNAL au GAEC DU CLAUX situé à LA SELVE
– Jeudi 12 décembre de 14h à 17h chez Antonin AZEMAR – LES SAULES – à AURIAC LAGAST.

Le concept : donner la parole aux agriculteurs pour présenter leurs pratiques innovantes autour de la triple performance économique, sociale et environnementale, à d’autres agriculteurs, directement sur leur exploitation, afin de favoriser le transfert de pratiques et de connaissances.

Les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont le pilier de l’économie de la nouvelle Région, devant l’aéronautique et le tourisme. Pour autant, ces secteurs font face aujourd’hui à d’importantes crises – économiques, sociales, sanitaires et environnementales. Le défi pour les agriculteurs est de concilier des entreprises agricoles compétitives et des systèmes de production à faible impact sur l’environnement et ainsi pérenniser leurs exploitations. Pour y arriver, l’innovation est primordiale.

Innov’Action : 4 fermes aveyronnaises sources d’innovation

Vendredi 11 octobre à 14h chez Thierry ASSIER, éleveur à la Plane, sur la commune de Rulhac St Cirq. En GAEC avec son frère Laurent, ils gèrent une exploitation bovin viande bio de 123 ha de SAU en Ségala. La structure compte 85 mères, 20 génisses de renouvellement annuel. 80% de la production de veaux et vaches de réformes est valorisé via la coopérative Célia, les autres animaux sont commercialisés via des marchands.

L’exploitation compte une part importante de prairie (96 ha) dont 40 sont non labourables. 7 ha sont implantés en châtaigneraie conduite en agroforesterie (espacement 1212 avec pâture de printemps/été – production estimée à 5 T MS – et 1616 permettant le maintien d’une prairie productive fauchée et pâturée – production estimée à 7 T MS). L’assolement est basé sur des prairies de 4 à 7 ans en rotation avec 2 méteils (moissonné puis enrubanné). Un seul labour est réalisé en tête de rotation. Les investissements sont ciblés prioritairement sur les équipements d’élevage (stabulation, stockage, etc.). Le matériel est majoritairement en propriété mais une partie importante (40 %) est utilisée en Cuma.

« Je suis rentré en 1993 dans le GAEC familial constitué par mon père et mon frère Laurent. L’exploitation est alors en production BV conventionnelle (croisée blond). La recherche d’une meilleure valorisation des produits de l’exploitation débute en 1995, avec l’implantation d’un verger de châtaigniers de 15 ha. Les difficultés d’implantation entraînent une mortalité importante des arbres. Nous choisissons alors en 2000 un terrain moins hydromorphe, et y implantons les arbres en mode agroforestier sur 5 ha, avec un espacement plus important. Cette 2ème tentative est plus concluante. La surface totale implantée est aujourd’hui de 7 ha environ, avec poursuite de la replantation sur le 2ème site.

Le 2ème axe de la recherche de valeur ajoutée sur l’exploitation concerne la production de viande. A l’origine, la commercialisation des veaux se fait sur les marchés, à destination de l’Italie. Le basculement en agriculture biologique est effectué en 2015, favorisé par la prime à la conversion. La vente des veaux se fait alors en bio via la coopérative Celia, après 2 ans de conversion. »