• La Chambre d’agriculture du Lot organise 1 seconde journée Innov’Action
qui aura lieu jeudi 5 novembre à 14h00 au GAEC de Mordesson chez
Matthieu BERGOUGNOUX, pour découvrir la cohérence du sol à la nutrition
pour améliorer santé et production animale.

• Le concept d’Innov’Action: donner la parole aux agriculteurs pour présenter leurs pratiques innovantes autour de la triple performance économique, sociale et environnementale, à d’autres agriculteurs, directement sur leur exploitation, afin de favoriser le transfert de pratiques et de connaissances.

• L’agriculture et l’agroalimentaire, piliers économiques en Occitanie,
prennent toute leur importance pour répondre à l’enjeu de souveraineté
alimentaire de nos territoires, qui s’est révélé décisif lors de la crise sanitaire que nous traversons cette année. Dans ce contexte inédit, l’innovation est plus que jamais au cœur de nos métiers pour assurer la
continuité de nos productions agricoles, mais également pour poursuivre les transitions engagées avant cette crise sanitaire. Ainsi, et en tenant compte des exigences sanitaires, les Chambres d’agriculture
d’Occitanie se sont positionnées en faveur qu’une 7ème édition de la démarche Innov’Action.

Innov’Action : 1 ferme lotoise source d’innovation
Rendez-vous jeudi 5 novembre à 14h00 au GAEC de Mordesson chez
Matthieu BERGOUGNOUX, pour découvrir la cohérence du sol à la
nutrition pour améliorer santé et production animale.
Situé sur la commune de Rignac, dans le Limargue, le GAEC de
Mordesson compte aujourd’hui 4 associés en production caprin, race
Saanen et vaches allaitantes Salers, sur 123 ha. L’exploitation est
équipée de séchage en grange en vrac. Le lait de chèvre est transformé
sur place en fromage, principalement AOP Rocamadour.

Souhaitant être le plus autonome possible et maintenir un niveau
élevé de production laitière dans le respect du cahier des charges de l’AOP, les associés travaillent les fourrages avec un objectif de protéines et de fibres de qualité. En 2016, la bioélectronique est venue apporter les outils nouveaux permettant de mieux comprendre les besoins des animaux. Cette approche a permis de faire évoluer le système fourrager et les pratiques culturales vers un cercle vertueux liant le sol, les fourrages et les animaux.

« Afin d’augmenter la productivité en lait de chèvres, nous avons commencé en 2008 à faire évoluer notre système fourrager, composé essentiellement de prairies naturelles. Il fallait produire plus de protéines et
surtout des fibres de qualité. Nous avons alors introduit de la luzerne pour la protéine et de l’avoine fauchée pour la fibre.
Progressivement, nous avons commencé à faire des méteils avoine-vesce que nous récoltons tôt, juste avant épiaison, puis des mélanges prairiaux multi-espèces contenant graminées et légumineuses.

En 2016, nous avons converti toutes nos terres en bio. Aujourd’hui, nous ne semons plus aucune prairie sans légumineuse, cela représente un budget semences, mais nous nous y retrouvons. En 2018, la qualité des fourrages a été telle que nous avons pu nourrir les chèvres pendant 7 mois sans correcteur azoté.
Nous produisons aujourd’hui 850 L de lait par chèvre et nous souhaitons maintenir ce niveau. En 2016, nous avons découvert la bioélectronique suite aux formations organisées par le Groupement de Défense Sanitaire du Lot, avec la société 5mVet, spécialisée en médecine de troupeaux. C’est un outil permettant de faire des mesures sur les animaux à la ferme, avec des résultats rapides, afin de vérifier la satisfaction de leurs besoins et leur bien-être. Sur les chèvres, les analyses ont révélé des problèmes d’excès d’azote lié à une très bonne valeur de nos fourrages, un problème d’abreuvement et une hypoglycémie.
Nous avons commencé par corriger la ration et améliorer l’accès à l’eau, ce qui a permis de baisser les avortements au tarissement en juillet. Malgré l’installation de bacs à niveau constants, une absence de courant parasite mesuré et une augmentation de la consommation en eau, les chèvres ne sont toujours pas correctement hydratées. Nous suspectons encore un effet répulsif du chlore et peut-être un problème géobiologique.
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