La Chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne organise une seconde journée Innov’Action 2019 qui aura lieu mardi 24 septembre à 14h00 chez Jérémy Fraysse à BIOULE.

L’exploitation céréalière de 110 ha avec un atelier de production de semences (20 ha en maïs et 14 en tournesol). Les parcelles de l’exploitation se trouvent sur des alluvions sableuses avec une hétérogénéité parcellaire importante.

Depuis 2010, Jérémy commence à intégrer des couverts végétaux afin d’optimiser ses sols, limiter l’érosion et améliorer l’efficience de l’eau. Puis en 2016, il intègre le réseau Dephy ferme Agrosemences créé et animé par la chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne. Les 13 producteurs de ce groupe s’inscrivent dans une démarche d’économie d’intrants et d’amélioration de la qualité des sols pour la production de maïs semences.

N’ayant plus d’élevage bovin lait depuis 2014, il décide d’accueillir une vingtaine de génisses pendant l’hiver ce qui lui permet de gérer efficacement ses couverts végétaux. Aujourd’hui, Jérémy fait également pâturer les résidus de maïs semence lui évitant ainsi une intervention mécanique de destruction de cannes pour réduire la pression des ravageurs.

« Dans nos sols sableux, le problème c’est l’usure du matériel ! Réduire le travail du sol est une solution qui s’accompagne d’un changement de mon système cultural notamment par l’introduction de couverts végétaux.

Avec un ancien ami de classe, éleveur d’Aubrac près de Limoux, nous avons réfléchi ensemble comment améliorer nos systèmes de production pour les rendre plus performants et durables. Lui, avait besoin de plus d’hectares de pâturage et moi, n’ayant plus d’élevage sur l’exploitation, je souhaitais maintenir voire augmenter la matière organique des sols. (L’échange paille-fumier avec mes voisins étant insuffisant). Je prends donc en pension 20 génisses que je laisse pâturer toute l’année sur mon exploitation, selon la période elles sont dans les prairies, les couverts végétaux ou les cannes de maïs.

L’avantage est pour tous les deux : en un an et demi sur mon exploitation, la diversification alimentaire proposée permet aux génisses de gagner 6 mois de croissance par rapport à celles élevées en pâture sur l’exploitation de l’éleveur. Ce gain de croissance permet donc d’obtenir 20 veaux supplémentaires avec une gestion simplifiée. Moi, j’améliore la vie du sol, j’optimise la gestion des couverts végétaux et la gestion post récolte du maïs semence. Cela dans un objectif de diminution des intrants et d’amélioration de la fertilité des sols. »