À l’occasion de la 17ème Journée mondiale contre la peine de mort, Avocats Sans Frontières France se félicite de l’amnistie accordée à Charles Omawunmi au Nigeria, par le gouvernement de l’Etat d’Edo après 16 ans de détention, dont 5 ans dans le couloir de la mort de la prison fédérale, Okoh, Benin City.

Omawunmi a été condamné à mort par une Haute Cour de l’État d’Edo le 22 janvier 2013 pour avoir tué sa belle-mère le 9 mars 2002 alors qu’il n’avait que 12 ans.

ASF France, soucieuse de faire respecter les droits d’Omawunmi et d’obtenir sa libération, a maintenu ses efforts pour que justice soit rendue au mineur condamné à mort en violation des normes nationales, régionales et internationales des droits humains.

Les normes internationales relatives aux droits de l’Homme interdisent l’application de la peine de mort aux mineurs de moins de 18 ans. Rappelons que le chemin pour la liberté de Charles Omawunmi a commencé avec l’intervention d’ASF France, dans le cadre de son projet contre la peine de mort, Saving Lives (SALI) au cours duquel les avocats pro bono ont tenté d’empêcher son exécution en déposant un recours en son nom devant la Cour d’appel.

Par ailleurs, ASF France, par l’intermédiaire de son équipe pro bono, a demandé l’amnistie présidentielle en son nom et a sollicité la prérogative de grâce qui lui a été accordée le 10 juin 2019. Avocats Sans Frontières France félicite donc le Gouverneur de l’Etat d’Edo, Godwin Obaseki, pour ce geste d’amnistie envers Charles Omawunmi en vertu des pouvoirs qui lui ont été reconnus par la section 212 de la Constitution de la République fédérale du Nigeria de 1999, telle que modifiée.

A l’occasion de la Journée internationale contre la peine de mort, le 10 octobre 2019, ASF France réitère la nécessité d’abroger les lois prescrivant la peine de mort au Nigeria, conformément aux traités internationaux ratifiés par la République du Nigeria.